Un enseignement de la saison 2016 des agroglyphes est qu’il est devenu impossible de distinguer les formations authentiques (non-humaines) de celles qui sont faites par des hommes en se basant seulement sur des photos aériennes. Les circlemakers ont affiné leurs techniques et les formations d’origine humaine peuvent être désormais très élaborées.

L’agroglyphe découvert le 12 août 2016 (photo ci-dessus) dans le petit village d’Ansty (Wiltshire) en est une belle illustration. C’est une formation magnifique et de grande dimension (110 m de diamètre). Elle a surpris tous les observateurs par sa complexité et la finesse de ses motifs, et il est difficile de penser, à première vue, qu’elle puisse être réalisée par des hommes. Pourtant, la réalité est qu’elle a été faite par des hommes.

Une nouveauté est apparue sur les motifs en périphérie : une série de caractères inédits, qui font inévitablement penser à un alphabet inconnu. Or, à la réflexion, ces pseudo-caractères sont très suspects pour plusieurs raisons :

  • dans les années passées, tous les motifs ressemblant à des caractères alphabétiques inscrits dans des agroglyphes se sont révélés être soit des supercheries humaines soit des moqueries dénuées de sens de la part des êtres de la nature :
    • les signes apparus le 1er août 1991 en Angleterre ont été dessinés par des hommes (voir le livre « Crop circles – créations du monde invisible – Les clés du mystère« , page 104) ;
    • les alignements de signes découverts le 27 juin à Alton Priors et le 30 juin 2009 à Milk Hill sont authentiques mais n’ont jamais pu être décryptés et semblent traduire l’humour et même la moquerie qui sont une caractéristique des êtres de la nature (voir « Crop circles – créations du monde invisible – Les clés du mystère« , page 105) ;
    • le seul message véritable, écrit en anglais mais en caractères ASCII (codage utilisé en informatique) est celui créé à Crabwood en 2002, mais il n’appartient pas à la même catégorie d’agroglyphes. Il fait partie des deux seules exceptions qui relèvent d’une autre origine (voir « Crop circles – La révélation de Chilbolton« , page 119).
  • Il s’est avéré que l’ensemble du dessin à Ansty est très similaire au logo d’une petite société américaine appelée « Mothership Glass » (photo ci-dessous) qui conçoit et commercialise des objets en verre décorés ! Les lettres qui composent le nom de MOTHERSHIP, sur la périphérie du logo, ont été remplacées dans le glyphe par ces signes énigmatiques (photo ci-dessous). C’est bien la première fois qu’un motif d’agroglyphe ressemble ainsi à une publicité déguisée !Mothership logoMOTHERSHIP
  • Or une enquête de Colin Andrews, le pionnier très respecté des chercheurs sur les crop circles en Angleterre, a conclu que cette formation a été réalisée en trois jours par une équipe d’artistes circlemakers qu’il connaît.
  • Une autre enquête a été réalisée par Linda Moulton Howe, célèbre journaliste d’investigation américaine, spécialisée dans l’étude des phénomènes de type ovnis, crop circles et mutilations animales.

Elle a pu constater que tous les signes représentés (en double) sur la périphérie du dessin d’Ansty et qui correspondent au mot MOTHERSHIP ont été retrouvés, à l’identique, gravés sur des objets en verre fabriqués par la société américaine « Mothership Glass » et présentés au public en juillet 2016. On peut vérifier sur le glyphe que les signes correspondant aux quatre lettres H sont en effet semblables.

Ajoutée à la grande similarité entre le dessin d’Ansty et le logo de cette société, cette observation révèle un lien réel entre l’agroglyphe et la société américaine, et donc la très grande probabilité que le glyphe ait été réalisé par des hommes.

Il se trouve que cet agroglyphe a été découvert dans une ferme qui, les années précédentes, avait réalisé chaque été des labyrinthes dans des champs de blé, à des fins publicitaires.

D’après l’enquête réalisée sur le terrain par un collaborateur anglais de Linda Moulton Howe, qui a pu interroger des habitants du village, l’agroglyphe a été réalisé par une équipe de huit personnes, pendant le mois de juillet jusqu’à début août 2016. Un habitant a déclaré que, dans un premier temps, huit personnes avaient travaillé pendant trois nuits à l’aide de lampes frontales, de torches fixées sur des perches et de lasers. Puis dans les deux semaines suivantes, ils ont travaillé de jour, par équipes de deux ou trois.

Indice significatif : sur des photos prises peu après que la formation ait été signalée (le 12 août), on peut voir des mauvaises herbes qui ont poussé sur les blés couchés au sol. Cet indice montre que ces blés étaient couchés depuis déjà un certain temps au moment de la prise de vue !

  • Il apparait donc que, selon toute vraisemblance, la réalisation de cet agroglyphe a été payée par la société Mothership Glass, à des fins publicitaires. Mais peu de gens ont eu connaissance de ces enquêtes, de sorte que cette affaire a ajouté encore davantage de confusion sur ce sujet qui est déjà très peu et très mal compris par la plupart des gens.
  • Il apparait aussi que les moyens mis en œuvre par les « circlemakers » (les faiseurs de cercles) ont beaucoup évolué ces dernières années. Leurs outils ne se limitent plus à de simples planches ou rouleaux pour plier et aplatir les plantes au sol.

On peut se demander si cette insistance à semer le doute et la confusion au sujet des agroglyphes, de la part des circlemakers, en dessinant des motifs de plus en plus complexes, ne constitue pas l’une des raisons pour lesquelles le nombre d’agroglyphes a fortement diminué depuis 2013, par rapport aux années précédentes, et qu’il n’y a plus eu de réalisation nouvelle et majeure.

Il faut bien prendre conscience que, si le glyphe d’Ansty a été réalisé en deux semaines environ par une équipe de huit hommes, tous les glyphes authentiques sont réalisés en quelques secondes (selon les nombreux témoins oculaires directs). Les « vrais » agroglyphes, qui ne peuvent pas être d’origine humaine pour de multiples raisons qui ont été largement développées, existent bel et bien et c’est cela la seule chose qui nous intéresse.