Cet article fait suite à l’article intitulé « Des êtres semblables à des très petits hommes ».

Le témoignage personnel de l’auteur du livre « Sagesse africaine » (Malidoma Patrice Somé) est très instructif pour mesurer la difficulté considérable, presque insurmontable, qu’il y a pour chacun à concilier la vision matérialiste des Occidentaux avec la connaissance de l’existence d’êtres vivant sur Terre dans des plans invisibles. Cet auteur africain rapporte qu’au cours de ses études secondaires, qu’il a suivies dans son pays dans une école dirigée par des missionnaires blancs, il avait été contraint à assimiler la conscience occidentale, associée à un sentiment de supériorité. Il lui fallut longtemps, quand il revint ensuite dans son village, pour reconnaitre la valeur de la vision indigène sur la réalité du monde, cette vision étant très différente de la vision occidentale. Il s’est rendu compte que l’instruction qu’il avait reçue l’avait tellement formé à analyser les choses que, quand il n’arrivait pas à comprendre certains événements, il les écartait lui-même comme « des supercheries primitives, indignes d’une pensée civilisée. » Ce n’est que longtemps après qu’il a pu comprendre que « ce qu’il croyait être son esprit civilisé était en fait un esprit plutôt borné » (sic).

Ce témoignage est très précieux parce qu’il provient d’une personne parfaitement qualifiée pour établir un pont entre la culture indigène africaine et la culture moderne occidentale, et qui pourtant a eu beaucoup de mal à concilier les deux. Il permet de comprendre pourquoi l’article publié en 1983 puis de nouveau en 1988 par Gordon Creighton au sujet de l’origine des ovnis, a été complètement ignoré par la communauté ufologique, sans être même discuté. Dans cet article étaient rapportées des connaissances de la religion et des traditions islamiques sur les djinns, méconnues en Occident. Les capacités des djinns (nom donné à certains êtres de la nature par la religion islamique) étant étonnamment proches des caractéristiques des manifestations d’ovnis, Gordon Creihton concluait logiquement que ces êtres pouvaient être les auteurs des ovnis (cet article, intitulé « Brief account on the true nature of the ufo entities », a été traduit et intégré en annexe du livre « OVNIs, Crop circles et MIDIM », de Daniel Harran).

Or, ces connaissances sur les djinns  – des êtres invisibles mais très intelligents et présents sur Terre dans une autre dimension – sont radicalement opposées à la vision matérialiste du monde en Occident. On peut comprendre alors qu’il était, et il est encore, très difficile pour les esprits occidentaux de les accepter comme des réalités. Elles ont été, et elles sont encore très souvent, automatiquement rejetées, parce qu’incompatibles avec la vision scientifique du monde.

Il n’aura sans doute pas échappé au lecteur que, les mêmes causes entraînant les mêmes effets, la communauté ufologique a encore aujourd’hui une très forte tendance à ignorer la présente étude qui conduit à voir dans les ovnis des manifestations d’êtres de la nature, et se situe ainsi dans le prolongement du travail de Gordon Creighton. Cette situation est une conséquence de la difficulté énorme à laquelle chacun est obligatoirement confronté quand il cherche à comprendre la nature des ovnis, du fait des conditionnements reçus inconsciemment dans notre société moderne, qui nous enferment dans une vision matérialiste du monde.

Cette réflexion permet de comprendre qu’aujourd’hui encore, l’hypothèse extraterrestre reste l’hypothèse dominante pour interpréter l’origine des ovnis.  Cette hypothèse est pourtant incompatible avec plusieurs caractéristiques du phénomène ovni et un certain nombre de chercheurs sont réservés à son égard mais, selon les termes du rapport COMETA, c’est la seule hypothèse qui ne fasse appel qu’à la science d’aujourd’hui et c’est pourquoi elle est implicitement admise par la grande majorité des gens.

Seuls ceux qui, parmi les vrais chercheurs, parviennent à se libérer des conditionnements inculqués par la vision scientifique du monde, pourront espérer toucher la vérité sur cette question essentielle de la nature des ovnis, comme sur beaucoup d’autres phénomènes inexpliqués par la science.